Édition 04/2023

Au 4e trimestre 2022, la Suisse comptait 5,242 millions de personnes actives occupées, soit 0,8% de plus qu’à la même période de 2021. Cette hausse est uniquement due à l’augmentation du nombre d’actifs occupés de nationalité étrangère (+2,4%); parmi ceux-ci, la progression a été la plus forte chez les titulaires d’une autorisation de séjour de courte durée (+10,3%). Le taux de chômage au sens du BIT est tombé à 4,1%, soit 15'000 personnes de moins qu’un an auparavant. Le taux de chômage a reculé chez les personnes sans formation postobligatoire (de 8,4 à 7,8%) et chez les titulaires d’un diplôme du secondaire II (de 4,5 à 3,8%). Par contre, il a légèrement progressé chez les personnes avec une formation de degré tertiaire (de 3,0 à 3,3%). La durée médiane du chômage s’est raccourcie, passant de 288 à 195 jours.
Communiqué de presse

Les personnes admises à titre provisoire doivent pouvoir déplacer plus facilement leur domicile dans le canton où elles travaillent. Pour cela, le Conseil fédéral a mis en consultation une modification des ordonnances d’exécution de la loi sur l’asile et de la loi fédérale sur les étrangers et l’intégration. Le Conseil fédéral propose aussi deux nouvelles modifications d’ordonnances: d’une part, il s’agit de lever l’obligation de demande d’autorisation, à laquelle sont soumis les titulaires d’un permis pour cas de rigueur lorsqu’ils souhaitent entreprendre une activité indépendante ou salariée; d’autre part, pour les personnes admises à titre provisoire, les réfugiés et les apatrides, l’obligation d’annonce de l’exercice d’une activité lucrative devrait être levée lorsque cette dernière soutient la (ré)intégration professionnelle et que le salaire mensuel brut ne dépasse pas 600 francs. Les personnes qui suivent un programme de préparation à la formation professionnelle initiale seront en principe exemptées de l’obligation d’annonce.
Communiqué de presse

En 2022, le nombre de travailleurs étrangers a sensiblement augmenté par rapport à l’année précédente (+26%). Au total, 166'919 personnes sont venues travailler en Suisse, dont 90'633 pour une activité à caractère durable et 76'286 pour des occupations de courte durée. La hausse des séjours de longue durée découle de la demande des entreprises dans les secteurs des services, de l’industrie et de la construction. Dans les services, les domaines de la planification, du conseil et de l’informatique, de l’hôtellerie et de la restauration, du commerce ainsi que de la santé ont enregistré les plus fortes progressions.
Communiqué de presse

Selon une enquête de la RTS, seules quelques centaines de personnes bénéficieraient actuellement des prestations transitoires pour chômeurs âgés qui peinent à retrouver un emploi peu avant la retraite. C’est loin des 3400 bénéficiaires attendus par la Confédération. Sur les 150 millions de francs prévus annuellement, à peine 2% auraient été utilisés. Rappelant que la rente-pont a été lancée il y a 18 mois seulement, l’OFAS s’attend à une augmentation progressive des effectifs; il dressera un bilan dans le courant de l’année 2023. Pour l’Union patronale suisse et la Conférence des caisses cantonales de compensation, la bonne situation sur le marché du travail explique ces chiffres. En revanche, les syndicats et la CSIAS pointent du doigt des critères d’accès trop restrictifs. D’après la RTS, près d’une demande sur deux est refusée dans certains cantons.
Davantage d’informations

Un sondage sur le travail à temps partiel le montre: le modèle traditionnel de l’homme gagne-pain de la famille est toujours bien présent. Dans la pratique, les mères d’enfants à charge travaillent en moyenne à 55%, les pères à 91%. Cette situation perdure en général longtemps, même quand les enfants sont devenus adultes. Les sondés estiment que les travailleurs à temps partiel sans enfant devraient être mis en premier lieu à contribution pour contrecarrer la pénurie de main-d’œuvre qualifiée; recourir aux mères exerçant à temps partiel représenterait l’ultime solution. Par ailleurs, 62% des répondantes considèrent le travail à temps partiel comme quelque chose de typiquement féminin, contre 32% des hommes interrogés. Conduit à la fin de l’année 2022, ce sondage (en allemand) a été mené auprès de quelque 2000 adultes alémaniques et romands. Il a été réalisé par l’institut Sotomo, en collaboration avec l’initiative geschlechtergerechter.ch.
Davantage d’informations: La Liberté

Quelque 70% des entreprises valaisannes accordent une priorité à la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale; 55% d’entre elles ont déjà mis en place une stratégie et des mesures concrètes en la matière. Ce thème a davantage d’importance pour les grandes entreprises (89%) que pour les PME (53%). Ces résultats ressortent d’une enquête réalisée par Pro Familia Suisse, sur mandat du canton du Valais. Les trois mesures les plus fréquentes sont, dans l’ordre, la planification des vacances en fonction des besoins des familles, la possibilité de réduire le taux d’activité et la flexibilisation des horaires de travail. Les entreprises les plus proactives en matière de conciliation travail-famille sont celles qui emploient autant, voire plus de femmes que d’hommes, en comparaison avec les structures dont le personnel est essentiellement masculin. Le rapport recommande aux firmes de mettre en place des modèles permettant aux collaboratrices de flexibiliser leurs horaires et aux collaborateurs de réduire leur temps de travail.
Communiqué de presse